vendredi 22 avril 2011

Dar Dbagh ou la Tannerie traditionnelle

L’activité de la tannerie est caractérisée par la dualité existante entre la tannerie artisanale, qui a toujours existé au Maroc et la tannerie industrielle dont la première unité a été créée en 1929 à Essaouira l’ex Mogador les tanneries Jean Carrel.La célèbre tannerie du temps d’Essaouira la florissante érigé au quartier industriel qui était le centre économique de la ville, maintenant en macabre et qui fait pleurer nos nostalgiques.
L’importance de la tannerie dans l’artisanat vient du fait que le Maroc a toujours été un grand pays d’élevage et que ses forets fournissaient les produits tannant et les colorants nécessaires.
De tous temps le genre humain a utilisé les peaux d’animaux pour s’abriter, se protéger, se vêtir, porter …et la liste est longue qui fait intervenir différentes sortes de métiers s’adonnant à la transformation de la peau jusqu’aux articles en cuir.
Trois types de cuir se distinguent, dont les éléments et le temps de préparation différent : les maroquins ou peaux de chèvres sont destinés aux babouches, poufs, ceintures, sous-mains, portefeuilles.
Les peaux de moutons sont utilisées pour les vêtements. Quant aux cartables, sacs et chaussures, ils sont en cuire de vache, le chameau, très rare, étant réservé aux selles traditionnelles. Plusieurs étapes sont nécessaires à la transformation des peaux selon le type.les peaux arrivent généralement dans la tannerie avec leurs poils.les ateliers sont installés de préférence près d’une source d’eau ou de puits.les différentes et délicates opérations sont supervisées par les maitres artisans « Maallems »salage, dessalage, épilation, bains de chaux, de son, de fientes de pigeon, teinture précèdent le tannage proprement dit qui est le traitement final pour transformer la peau en cuir grâce à des tannins d’origine végétale (écorce de grenades ou d’arbres).le lissage exécuté en dernier, donne son aspect définitif au cuir.ces longues et minutieuses interventions sont exécutées manuellement par les ouvriers dont il faut entendre et voir la symbolique mouvement rythmant le foulage aux pieds dans les fosses, à propos de fosses dans notre Dar Dbagh ,il on reste que deux ou trois .alors que jusqu’au siècle dernier ,Mogador-Essaouira était l’un des premiers fournisseurs du royaume en peaux. C’est dans les années 80, je pense que l’usine Carrel cédé à Moulay Massoud suite à la dite marocanisation qu’elle fermé ses portes en laissant des centaines de famille sans ressource. Aujourd’hui, seuls quelques produits de lampes artisanales en peau de chèvre décorées à la main sont entièrement locaux
En ce jour de jeudi 14 avril en se rendant à Jraifate pour assister à la rentrée des Régragas, je suis passé devant la fameuse et célèbre usine Jean Carrel en admirant avec consternation cet édifice plein de bons souvenirs, aujourd’hui en macabre. Dans la même rangée et à quelques mètres se trouve Dar Dbagh que j’ai visité en compagnie de notre ami si Hamid, avant de rejoindre le cortège de la Taifa des Régragas et sa fiancé sur la jument blanche.
Voici pour vous un petit reportage concernant Dar Dbagh de Mogador-Essaouira.

Ceux qui nous ont précédés ont dit : « tout ce que la chèvre a courue dans la montagne elle le payera à la tannerie »
لسبقونا قالوا:"كاع ليجرات ألمعزة فجبل تتخلص في دار ألدباغ



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