dimanche 24 avril 2011

L’école Coranique et ses diplômes


L’école Coranique et ses diplômes
TAKHRIJA



بيضة ! بيضة ! بيضة
بيضة باش نبيض لوحتي
أللوحتي عند ألطالب
ألطالب في ألجامع
والجامع في ألجنة
ؤألجنة حالها مولنا
مولنا مولنا لا تقطع رجانا
اعطيني بيضة باش نزوق لوحتي
بيض لي لوحتي ألله يبيض ليك سعدك
عمّر ليّ حجري بالتمر بوسكري
ولوحتي عند الطالب والطالب في الجنة
والجنة محلولة حللها مولانا
محمد واصحابو في الجنة يتصابو









Je dédie ce petit écrit sur les écoles Coraniques à tous les gens de Mogador qui ont suivis ces étapes de l’enseignement traditionnel et gardent encore de bons souvenirs pleines de bonheur et d’aventures.Je pense que mon ami Omar Lakhdar se souvient toujours de l’opération commando lancée par notre "Taleb"si Ahmad Allah Irahmou pour venir me chercher de « Taghart » en train de disputer un match de foot .si joint quelques photos de « Louhas » et de quelques décorations de la « Takhrija » de l'époque.

Comme on le sait tous, à l’école coranique on se base de faire apprendre le coran aux petits par cœur, la méthode de l’écoute passive d’abord avant l’écriture puisque l’écoute est naturellement liée à l’acquisition du langage oral et prépare les enfants à l’apprentissage de la lecture. Généralement l’école coranique est un lieu ou l’enfant se rend quand il commence à parler pour apprendre la religion musulmane, c’est donc son deuxième berceau .cette petite école soit disant primaire appelée « Djamaa » assurait aux jeunes enfants quelle que soit leur origine sociale , une formation fondée sur la mémorisation des sourates du Coran le méthode du « par Cœur » certes c’était un enseignement archaïque dur à supporter par les enfants mais efficace et plein d’aventures .dans les premiers jours on se contentait de répéter en groupe derrière le Fkih les sourates en commençant bien sur par la « Fatiha » et petit à petit en avance vers l’échelon supérieur notre acquisition méthodique.
La phase de l’écriture demande à chacun de nous l’achat de la « Louha » genre d’ardoise en bois réservée aux élèves « Mhadars »
En commence tout d’abord par les syllabes pour en arriver aux mots et aux sourates en premier le Fkih nous faisait un traçage au crayon et on suivait le traçage en employant un outil fabrique à partir de roseau qu’on appelait « Laklam » qu’on trompait dans un encrier de « Smekh » genre d’ancre noir traditionnel. Apprendre par cœur le contenu puis le récitant en présence du « Fkih » une fois bien appris on a le droit d’effacer notre genre d’ardoise à l’eau et au « Salsal » genre d’argile blanc et puis la faire sécher soit au soleil soit chez le marchand de beignets « Chefnaj » surtout au bon matin après la prière d’Alfajr en bénéficiant de la « Abbasiya » genre de petits beignets conçus spécialement pour nous « Mhadars » façon d’entamer une bonne journée pour le marchand. L’enseignement dans l’école coranique en notre temps n’était pas gratuit mais c’était un peu spécial il faut payer deux fois par semaine le dimanche « Haddiya » et le mercredi « Larabhiya » une petite somme dérisoire selon la situation de 5 centimes à vingt centimes ou en nature (œuf ou sucre). Il faut retenir que dans une école coranique il y avait plusieurs niveaux : les petits, les moyens et les grands selon les âges et le degré de connaissances. Pour ce qui des diplômes il ya des échelons, le premier dont je me rappelle est « Rahman » qui compte 7 parties du saint Coran qui se compose de 60 parties .le deuxième diplôme est « Tahaa » trentième est une partie et enfin la soixantième partie qui est la finale « Bakara ».
Selon les écoles quant on atteint ces catégories on les fête d’une façon bien traditionnelle qui consiste à ce qui suit. Le Fkih se charge de la décoration de la « Louha » genre d’ardoise en bois spéciale conçue à cet effet, surtout pour les élèves du premier degré en se servant du compas qu’on prêtait chez le menuisier et dessinant des formes géométriques bien précis d’un grand cercle au milieu avec plusieurs couleurs naturelles et artisanales , pour obtenir un beau décor avec bien sur des versets de Coran de la partie concernée. Une fois l’opération terminée le diplômé prend sa « Louha » entre les deux mains sous un voile en tissu blanc pour faire un grand tour à travers les rues et ruelles de la ville en compagnie de deux ou trois élèves les plus distingués du même âge en chantant ce qui suit et en reçcevant des offrandes des passants , des épiciers et des maisons qu’ont connaissaient les familles .
Une fois le butin ramassé on le donnait au Fkih en guise de reconnaissance de nous avoir appris la partie du saint Coron, en contre partie le Fkih nous glissait quelques sous en nous octroyant un repos vacances pour les efforts fournis.
 
Un souvenir aussi cher à tous ceux qui ont fréquenté les écoles coraniques à travers les rues et ruelles de notre Mogador, celui de la « TAKHRIJA »



vendredi 22 avril 2011

Des couchers en or à Chiadma

Quant on joigne l’utile à l’agréable on forme une autre dimension sublime celle de l’or en horizon qui reflète celui de la terre, que tant d’africains en manque pour combattre la famine. Chez nous au Maroc et plus particulièrement à akermoud, un champ de blé bien muri dont les épis se dressent et se plient sous la caresse d’une légère brise printanière. Certes le paysage est plus que magnifique, attirant et admirable ; le charme de cette nature pleine de contraste nous plonge dans un rêve aussi généreux que sublime. Une terre fertile qui produit tant de trésor cachés et une bénédiction du ciel qui soutienne les labeurs du petit « Fellah », concrétise et transforme cette sueur en fruit onéreux sous un charme à l’horizon. Il est bien évident pour vivre des moments de bonheur et des instants aussi grandioses qu’imaginable, il faut se plier à genou pour admirer, contempler ce paysage naturel plein de rêve et de promesse.

Voici pour vous un petit reportage photographique qui retrace des couchers de soleil pas comme les autres



A la prochaine pour d’autres couchers « Incha Allah »



Dar Dbagh ou la Tannerie traditionnelle

L’activité de la tannerie est caractérisée par la dualité existante entre la tannerie artisanale, qui a toujours existé au Maroc et la tannerie industrielle dont la première unité a été créée en 1929 à Essaouira l’ex Mogador les tanneries Jean Carrel.La célèbre tannerie du temps d’Essaouira la florissante érigé au quartier industriel qui était le centre économique de la ville, maintenant en macabre et qui fait pleurer nos nostalgiques.
L’importance de la tannerie dans l’artisanat vient du fait que le Maroc a toujours été un grand pays d’élevage et que ses forets fournissaient les produits tannant et les colorants nécessaires.
De tous temps le genre humain a utilisé les peaux d’animaux pour s’abriter, se protéger, se vêtir, porter …et la liste est longue qui fait intervenir différentes sortes de métiers s’adonnant à la transformation de la peau jusqu’aux articles en cuir.
Trois types de cuir se distinguent, dont les éléments et le temps de préparation différent : les maroquins ou peaux de chèvres sont destinés aux babouches, poufs, ceintures, sous-mains, portefeuilles.
Les peaux de moutons sont utilisées pour les vêtements. Quant aux cartables, sacs et chaussures, ils sont en cuire de vache, le chameau, très rare, étant réservé aux selles traditionnelles. Plusieurs étapes sont nécessaires à la transformation des peaux selon le type.les peaux arrivent généralement dans la tannerie avec leurs poils.les ateliers sont installés de préférence près d’une source d’eau ou de puits.les différentes et délicates opérations sont supervisées par les maitres artisans « Maallems »salage, dessalage, épilation, bains de chaux, de son, de fientes de pigeon, teinture précèdent le tannage proprement dit qui est le traitement final pour transformer la peau en cuir grâce à des tannins d’origine végétale (écorce de grenades ou d’arbres).le lissage exécuté en dernier, donne son aspect définitif au cuir.ces longues et minutieuses interventions sont exécutées manuellement par les ouvriers dont il faut entendre et voir la symbolique mouvement rythmant le foulage aux pieds dans les fosses, à propos de fosses dans notre Dar Dbagh ,il on reste que deux ou trois .alors que jusqu’au siècle dernier ,Mogador-Essaouira était l’un des premiers fournisseurs du royaume en peaux. C’est dans les années 80, je pense que l’usine Carrel cédé à Moulay Massoud suite à la dite marocanisation qu’elle fermé ses portes en laissant des centaines de famille sans ressource. Aujourd’hui, seuls quelques produits de lampes artisanales en peau de chèvre décorées à la main sont entièrement locaux
En ce jour de jeudi 14 avril en se rendant à Jraifate pour assister à la rentrée des Régragas, je suis passé devant la fameuse et célèbre usine Jean Carrel en admirant avec consternation cet édifice plein de bons souvenirs, aujourd’hui en macabre. Dans la même rangée et à quelques mètres se trouve Dar Dbagh que j’ai visité en compagnie de notre ami si Hamid, avant de rejoindre le cortège de la Taifa des Régragas et sa fiancé sur la jument blanche.
Voici pour vous un petit reportage concernant Dar Dbagh de Mogador-Essaouira.

Ceux qui nous ont précédés ont dit : « tout ce que la chèvre a courue dans la montagne elle le payera à la tannerie »
لسبقونا قالوا:"كاع ليجرات ألمعزة فجبل تتخلص في دار ألدباغ



Mosquée, Masjid ou Djamaa Ben Youssef

Parmi les anciennes mosquées d’Essaouira après celui de la Kasbah, situé non loin du Méchouar à la partie sud-est de la médina, la mosquée Ben Youssef est l’un des édifices les plus importants et les plus imposants de la ville. Une grande partie de sa façade s’appuie sur les remparts qui bordent le Méchouar .Le plan de l’ensemble de la mosquée est assez régulier. La surface couverte forme un trapèze droit, accolé à un triangle ayant comme hypoténuse la petite base du trapèze. Sa surface totale est d’environ 2100 M2, l’oratoire est composé de trois nerfs parallèles au mur de la Qibla. Un patio rectangulaire d’environ 35m sur 13m donne un certain recul à la salle couverte de prière. Au milieu une fontaine à ablutions en marbre récemment installée en remplacement d’une jolie et traditionnelle fontaine genre andalou qui coulait. Les portes et les plafonds de la mosquée sont peints d’une façon artisanale fine et elle est l’un des monuments les plus importants et majestueux de la cité des alizées. Depuis sa rénovation l’année dernière, je viens de la redécouvrir pour vous tous dans ce petit reportage photographique réalisé le 15 avril 2011 après la prière du vendredi. Sur les photos on peut remarquer que le plafond le plus avancé vers le « Mihrab » a gardé son aspect initial, alors que celui qui est près du patio a été refait avec d’autres couleurs et d’une façon artisanale toujours fine.






A la prochaine fois « Incha Allah » pour un reportage sur une autre mosquée de la ville